Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/470

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s’empare comme de tout ce qu’elle a pu s’approprier de l’Afrique Orientale, la France avait droit à une large compensation. D’un commun accord, on a décidé de mettre la Tunisie et l’Egypte en dehors de toute discussion. Il était, en effet, dangereux de lier cette question de Zanzibar à celle de l’évacuation de l’Egypte ou à celle du traité de commerce anglo-tunisien de 1875.

Voici le texte des déclarations échangées entre M. Waddington, pour la France, et le marquis de Salisbury agissant au nom de la Grande-Bretagne :

Déclaration du gouvernement français.

Le soussigné, dûment autorisé par le gouvernement de la République française, fait la déclaration suivante :

Conformément à la demande qui lui a été faite par le gouvernement de Sa Majesté Britannique, le gouvernement de la République française consent à modifier l’arrangement du 10 mars 1862, en ce qui touche le sultan de Zanzibar. En conséquence, il s’engage à reconnaître le protectorat britannique sur les îles de Zanzibar et de Pemba, aussitôt qu’il lui aura été notifié.

Dans les territoires dont il s’agit, les missionnaires des deux pays jouiront d’une complète protection. La tolérance religieuse, la liberté pour tous les cultes et pour l’enseignement religieux sont garanties.