Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/508

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Est-ce la peine cependant, de risquer l’existence de milliers d’hommes, de dépenser plusieurs centaines de millions pour une ligne ferrée que menaceront les ouragans de sable et des torrents de pluie diluvienne ? Tout cela pour ne transporter que le chargement annuel d’un train complet au prix de plusieurs milliers de francs par tonne de marchandise, valant cent cinquante francs en moyenne.

Déjà le chemin de fer du Haut-Sénégal a fait un fiasco complet ! Mieux vaudrait, sans doute, parachever d’abord le réseau Algérien.

Dans sa lettre aux présidents des Comités libres, pour leur annoncer officiellement l’ouverture du Congrès de Paris, le primat d’Afrique a rappelé ses précédentes missives dans lesquelles il démontrait qu’à Sa Sainteté le Pape Léon XIII est due l’œuvre antiesclavagiste. (Nous regrettons bien vivement que le défaut de place nous ait empêché de reproduire ces documents précieux et curieux.)

Avant de quitter la France pour retourner en Afrique, Son Eminence le cardinal Lavigerie a fait une visite à M. Carnot, à Fontainebleau. Le président de la République et Mme Carnot ont fort bien accueilli le prélat, qui a été retenu à déjeuner au château.