Page:Uzanne - La Reliure moderne.djvu/112

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Livre, poiLa par totilrc, un U>rril>le cou[> à son htxo, écrit Edouard Foiirnior. Il lui fnliul subir le sort de tout ce qui se démocratise-, il dut, pour pénétrer enfin chez le peuple, se faire plus humble «l’appa- rence, plus simjilc d’habit. Chez les grands seigneurs et dans les abbayes, il ne changea l’ien d’abord, il est vrai, à sa magnificence extérieure mais ailleurs, c-hcz les lecteurs nouveaux que la vulgarisation tlu livre avait fait surgir, et qui s’étaient jnultipliés avec lui, il fallut que, devenu chose du peuple, il se pré- sentât dans un déshabillé plus populaire. « Tout changea en lui. Dans l’intérieur des volu- mes, le papier chiflon, depuis longtemps connu, mais presque toujours dédaigne, remplaça le parchemin, et en revanelic le parchemin remplaça sur les cou- vertures le velours et la soie. Ce fut un gi’and avan- tage pour les pauvres Itceurs de livres, qui végé- taient sans pratiques rue d’iM-cmbourg-de-Bric, ou bien non loin de Saint-Jacques, vers la rue de la Ilaumeric. Ils eurent dès lors une clientèle plus nom- breuse, et que le bon marché des nouvelles ma- tières crai>ioyces leur ]-)crmit de satisfaire sans peine. » Aux rt/.s- de bois, plus ou moins amincis, selon la forme du volume, succédèrent peu à peu dès le sei- zième siècle les plats de carton qu’on recouvrait de peau de tniie, de veau ou de |iarciiemin, gaufres ou