Page:Uzanne - La Reliure moderne.djvu/165

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au chAleau d’Anol; tous livres ù emblèmes et mo- nogrammes, généralement non moins connus que les reliures à la tète de mort, avec devise mémento ntorî que faisait exécuter le décadent Ifcnri Ilf. A côté de ces livres de royale provenance, je citerai ceux de grands amateurs, tels que Anne de Montmorency, Mar- guerite d’AngouIôme, Artus Gouffier, Henri de Guise, Louis de Saint-Maure et le président J.-A. de Thou. Jusque sous le règne de François V, la Reliure était anonyme; les libraires ayant nom ^’érard, Pierre Rûll’et, Pliilippc Lcnoir, Guyot Marchand, exerçaient le commerce des reliures pour leur noble clientèle, mais il est prouve aujourd’liui, par les pièces des Ar- chives nationales, que quelques-uns de ces bibliopoles faisaient réellement métier de reliure, entre autres Pierre Roffet, surnommé le Faucheux. A part Gascon ou Gâçon, sur lequel nous ne pos- sédons aucun document, les premiers ouvriers re- lieurs Yoritahlcment connus en France sont donc in- contestablement les Eve, Nicolas et Clovis , qui fu- rent illustres relieurs royaux de la fin du seizième siècle et au déliut du dix-septième. M. Edouaid Fournicr ne paraît pas avoir eu des notions bien exactes sur la dynastie de ces célèbres relieurs. Le premier, NicoIais.Eve qui avait litre He- licur dn roi et qui était aussi libraire, exerçait son état de L’iiiO à L’iSO environ; sa marque représen- io-’i