Page:Uzanne - La Reliure moderne.djvu/191

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bre, et la Reliure janséniste est désignée pour vêtir dans les teintes sombres de la bure, en maroquin noir très foncé, sans dorures et sans autre ornement qu’un filet mat,les œuvres de Pascal, d’Arnaud d’Andilly, ainsi que les Bibles et Nouveau Testament, qu’on remettait alors en lumière.

« Deux noms personnifient la Reliure à la fin du dix-septième siècle et au commencement du dix-huitième, écrit M. Alfred Cartier, dans un ingénieux article sur la Reliure mentionné plus haut, ce sont Boyet et du Seuil ; le premier, ouvrier incomparable, le second, véritable artiste et inimitable dans la dentelle à petits fers. L’originalité de son talent est d’ailleurs suffisamment attestée par ses splendides reliures dites à l’éventail et par l’emploi du genre de décoration à filets et à compartiments qui porte encore son nom. D’ailleurs, chez l’un comme chez l’autre, la beauté de l’ouvrage et sa solidité, l’emploi intelligent de l’ornementation, tout cela constitue un ensemble parfait qui excitera toujours la joie des connaisseurs et fera le désespoir des gens du métier.

« Aussi la frénésie des Bibliophiles, pour les volumes sortis des mains de ces deux maîtres, a-t-elle pris, depuis quelque temps, des proportions fantastiques, et l’on voit leurs reliures en maroquins, doublées de même à l’intérieur, exécutées pour le ba-