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ce fut là qu’il écrivit, composa et imprima de ses mains à douze ou quinze exemplaires ce petit Traité curieux, dont on ne connaît plus aujourd’hui que deux spécimens ; l’un faisait partie do la seconde bibliothèque de Charles Nodier, l’autre appartient encore à la Bibliothèque publique de Besançon.

Ce Caperonier de Gauffecourt, pour comble d’originalité, voulut relier par lui-même les quelques exemplaires de ce petit Traité sorti de ses presses. Charles Nodier, dans ses Mélanges extraits d’une Petite Bibliothèque (1828, chap. xxxix), a laissé son appréciation sur cette singulière reliure d’auteur :

« Cette reliure, écrit-il, n’est pas mauvaise, mais le défaut d’assurance avec lequel les filets sont poussés, l’inexpérience qu’annonce la disposition du titre et par-dessus tout le ménagement religieux apporté à la disposition des marges, trahissent le travail de l’amateur. »

Dudin, dans son Art du Relieur-Doreur de Livres, 1772, petit in-folio, s’est quelque peu inspiré du travail de M. de Gauffecourt, ainsi qu’il le confesse lui-même, sans cependant l’avoir copié servilement, comme l’a prétendu, un peu trop à la légère et sans raison, le Bibliophile Jacob.

En dehors de ces deux opuscules, Dreux du Radier fît paraître dans le Journal historique sur les matières du Temps (Verdun, décembre 1763, tome 94) un court