Page:Uzanne - La Reliure moderne.djvu/70

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iionu bout des autres les feuilles tle papyrus ou de pnrehemin (mcmbranaj et à en former des bandes plus ou moins longues, sur lesquelles on ^’crivail d’un ^oti! (ûto, et qu’ensuite on roulait autour d’un petit ( vlindrc de cèdre ou d’ébêne, orné aux extrémités de liossolles sculptées de diverses manières. 11 y avait mille faoons de parer ces volumes, de les poUr à In pierre ponce, de les colorer en pourpre, de les recou- vrir d’enveloppes brillantes, de les charger de fleurons élégants et même de les orner de rubans de couleur iriidrc, en x mot de les maquiller au mieux’pour la vente. Kes rubans ou courroies rouges {lova rubra) (pli assujettissaient la couverture du rouleau devaient (’■Ire bien serrés, afin de garantir l’ouvrage contre la |joussière et les insectes, car ces ennemis des Livres I isi:ucnt déjà dans l’antique Rome, et Martial revient ^••uYcnl sur la ïïéccssîtc d’avoir des volumes ctroite- Miciil liés et pressés pour empêcher les teignes et les miles dévorantes de s’y mettre. C’est sans doute pour les pi-csojTcr (les piqûres des vers que l’on teignait ccr- t;itns papiers d’huile de cèdre odorante; aussi ti-ouvc- l-on à profusion dans la littérature latine des rarmina /i/ir/ida ccdro {Uoracc ), (cs rcf/ro ///<^^/if/ iof./////s (Perse), ii2s jiwenesccre trrfro (Ausone), et enfin des//rt.v librofi vetlraloa fuisse ( Pline). L’idée de préserver les voJuines des atteintes des vers était poussée à un Ici point que les Uoniairis sei’-