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les présences invisibles

fice d’un si utile, d’un si bel avenir, vous qui vous lamentez, soupirant : « La couronne de ma tête est tombée », n’oubliez pas que votre espérance, votre joie, votre gloire sont devant le Christ crucifié et ressuscité, dans la patrie éternelle, en la personne de vos bien-aimés.

Lorsque saint Paul attendait Le martyre dans les prisons romaines, il écrivit à son disciple Philémon une touchante petite épître où il intercédait en faveur d’Onésime, esclave de Philémon qui s’était enfui de chez son maître ; l’apôtre l’avait converti au christianisme et le renvoyait à Philémon en priant celui-ci de pardonner au fugitif repentant. Or, cette requête émouvante, charmante de délicatesse, renferme ces mots caractéristiques : « Peut-être Onésime a-t-il été séparé de toi pour un temps afin que tu le recouvres pour l’éternité, non plus comme un esclave mais… comme un frère bien-aimé. » (Phil., v, 15 et 16.)

C’est un commentaire de la parole du Christ : « À la résurrection des morts, les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris, mais ils seront comme les anges dans les cieux. » (Marc, xii, 27.)