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grand maître et le conseil de l’Université impériale, et l’Institut en corps.

Art. xiv. — Les prix seront proclamés par notre ministre de l’intérieur ; les auteurs qui les auront obtenus recevront de notre main les médailles qui en consacreront le souvenir.

Art. xv. — Notre ministre de l’intérieur est chargé de l’exécution du présent décret, qui sera inséré au Bulletin des lois.

Signé : Napoléon.


Le 9 novembre 1810, les prix décennaux furent décernés selon les décrets de l’empereur. On remarquera que le premier décret pour les prix décennaux est daté d’Aix-la-Chapelle, que Napoléon habitait alors comme l’avait habité Charlemagne.

La seconde distribution des prix décennaux n’eut pas lieu le 9 novembre 1819. Les décrets de la Providence annulèrent les décrets de Napoléon, empereur des Français, roi d’Italie, protecteur de la Confédération du Rhin. Le 9 novembre 1819, Napoléon vivait sur le rocher de Sainte-Hélène, dans l’exil, dans la solitude et l’abandon.

Nous donnons ici les noms des lauréats des prix décennaux.


CLASSE DES SCIENCES MATHÉMATIQUES ET PHYSIQUES.


Le grand prix de mathématiques et d’analyse pure fut décerné au comte Lagrange pour six ouvrages sur le Calcul des fonctions. M. Lacroix obtint une mention honorable pour son calcul du Traité différentiel et intégral.

Le second grand prix de première classe pour le meilleur ouvrage dans les sciences soumises au calcul