Page:Vadé - Œuvres de Vadé, précédées d'une notice sur la vie et les oeuvres de Vadé - 1875.djvu/155

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Avec votre air tristement doux :
Savez-vous que via pour dix sous
De belle et bonne marchandise.
Que ç’te viell’cavale de frise
Vient de jeter sur le pavé !
— Tais-toi, mou de veau mal lavé ;
Pourquoi m’appelles-tu bâtarde,
Bassinoire de corps de garde ?
Gaupe… — Moi gaupe ? Gaupe moi ?
Ah, chienne, pau… Tiens, v’la pour toi…
— Ah ! tu me le payeras, vilaine.
Attends… — Lâche-moi… Magdelaine…
— Non… — Lâche-moi… — Non… — Saquerguié,
Je veux… — Viens plutôt d’amiquié
Boire nous trois un coup de paffe,
Ça guérira la pataraffe,
Et je verrons qui qu’aura tort…
Viens-tu… — Va, taupe, allons, d’accord.
Venez, vous, mon révérend père,
Relicher un coup de ç’t’affaire ;
Il ne vous en coûtera rien…
— Soit, je vous suis pour votre bien.