Page:Vadé - Œuvres de Vadé, précédées d'une notice sur la vie et les oeuvres de Vadé - 1875.djvu/172

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Cessez donc, vieille chenille,
Torchon gras, sale guenille,
Au travers de votre grille,
D’épouvanter les passants,
Par votre cou de cigogne,
Plus dégoûtant que la rogne :
Que le diable vous empogne,
Ne fût-ce que pour cent ans !


VI

Air : Je suis pensif depuis qu’auprès d’un If, ou
un jour Fanchon retapant son bichon.

Un apprentif
Peut-il rimer en if ?
Mon esprit doublement chétif
Sur ce point est craintif.
Malgré ma muse apocryphe
Et quoiqu’Apollon la biffe
Dessus ton tarif
Pour obéir à l’objet primitif
Dont je suis le captif.
Je veux d’un ton naïf,
Prouver que je suis attentif
À son vouloir actif.

Ce beau motif
Qui me rend tout pensif.
Devient pour un rimeur poussif
Un fardeau positif.