Page:Vadé - Œuvres de Vadé, précédées d'une notice sur la vie et les oeuvres de Vadé - 1875.djvu/191

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Air : Car.

Comme vous vla,
Quelle métamorphose !
Dans tout cela
J’avise queuque chose,
Car,
T’nez, vous n’êtes pas sans cause
Le valet de ce vieillard.

Claudenne ne ferait-elle pas par hazard le surjet de tout ça ?

PIERROT.

Rien de plus vrai, mon cher Blaise.

BLAISE.

Hé, mais comment ça se gouverne-t’y ?

PIERROT.

Le tuteur est un Argus éternel, et je n’ai pu encore parler à Claudine que des yeux ; mais j’ai cru entrevoir dans les siens quelque espoir…

BLAISE.

Vous n’êtes pas mal avancé !

Air : Je n’en dirai pas davantage.

Faut pas s’en rapporter aux yeux,
C’est un jargon qui trompe au mieux,
Des belles c’est là le langage,
En aiment-elles davantage ?

Non, c’est un tournement de regard à l’occasion de leur gloire qui l’ait ça, et les nigauds prennent le change.

PIERROT.

Va, Claudine est trop naturelle.

Air : L’autre jour étant assis.

Elle fixe mes désirs,
Mon cœur près de cette belle,