Page:Vadé - Œuvres de Vadé, précédées d'une notice sur la vie et les oeuvres de Vadé - 1875.djvu/199

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Votre douceur, soins doivent suffire
Pour le prouver.

PIERROT.

Que vous me ravissez !
Oui, pour vous rendre en secret mon hommage,
J’ai de bon cœur pris ce déguisement.

CLAUDINE, tendrement.

Quoi s’abaisser !…

PIERROT.

Les marques d’esclavage
Sont de l’amour le plus bel ornement.

Lubin est mon nom ; et ma famille et mon bien pourront vous être bientôt connus si vous êtes touchée de mon martyre.

CLAUDINE.
Air : Un ministre de palais.

Hélas vous causez le mien.

LUCETTE.

Tout ceci me rend jalouse.

CLAUDINE.

Mais, Lubin, n’espérez rien.
Le tuteur ce soir m’épouse.

LUCETTE, malignement.

Ahi, ahi, ahi.

PIERROT.
Air : M. le prévôt des marchands.

Ma ressource est le désespoir.

CLAUDINE.

Ciel ! que me faites-vous prévoir ?

PIERROT.

Comment voulez-vous que je vive
Quand vous prononcez mon trépas !