Page:Vadé - Œuvres de Vadé, précédées d'une notice sur la vie et les oeuvres de Vadé - 1875.djvu/201

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Pour me plaire,
Il faut qu’un amant
Joigne au sentiment
Un heureux caractère,
Que sincère,
Jeune et fait au tour,
Il sache me faire
Céder à l’amour.

Ainsi, vous voyez bien que je m’en tiens à Lubin. Je vous abandonne tous les autres.

CLAUDINE.

Ô ciel !

LUBIN.

Il ne nous manquait plus que cet obstacle.

LUCETTE.

Comment ?

PIERROT, embarrassé.

Je dis que je ne m’attendais pas à tant de bonheur à la fois.

LUCETTE.

Et moi, je m’attendais à une réponse plus honnête.

Air : Quel désespoir.

 
Ne craignez rien.
On ne prétend forcer personne.
Ne craignez rien.

(D’un air dédaigneux.)

Gardez votre charmant lien.

PIERROT.

Quand l’amour l’ordonne,
Sachez que le cœur se donne.

LUCETTE.

Ma sœur est assez bonne
Pour vous laisser prendre le sien.