Page:Vadé - Œuvres de Vadé, précédées d'une notice sur la vie et les oeuvres de Vadé - 1875.djvu/235

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Lucas.

Oui, tu vas l’éprouver. Que nous serons heureux !

Margot, ironiquement.

Tu me parais charmant.

Lucas.

Tu me parais charmant. Que tu sais bien me plaire !

Margot, ironiquement.

Je brûle d’être à toi.

Lucas.

Je brûle d’être à toi. Viens donc combler mes vœux.

Margot
Ariette :

Ah ! qu’il me tarde
De te voir mon époux !
Surtout prends bien garde
D’être jaloux.
Quand un galant me flatte,
Je ne suis pas ingrate.
Si tu raisonnais,
Tu verrais
Ce que je serais.
J’aime la dépense ;
Ainsi je pense
Que tu sauras gagner
De quoi faire régner
Chez moi l’abondance,
Les jeux et la danse ;
Car autrement,
Je fais serment
Que le tapage,
L’outrage,
La rage,
Feront ravage
Dans ton ménage.