Page:Vadé - Œuvres de Vadé, précédées d'une notice sur la vie et les oeuvres de Vadé - 1875.djvu/248

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Jérosme

Air : Le curé monte en chaire.
Mais y a deux ans que j’vous aim’ben,
Et si j’vous aime encore.

Fanchonnette, le raillant.

Si y a deux ans que vous m’aimez,
Hé ben, t’nez, monsieu, entre nous,
Ça fait vingt-quat’mois ben comptés.

Jérosme

Air : C’est dans la rue d’la Mortellerie.
Vous s’moquez d’moi, mamsell’Fanchon.
Pargué, j’avons ben du guignon !

Fanchonnette.

Aimez plutôt queuqu’autr’tendron.

Jérosme

Queu réponse ! j’endéve :
Vous voulez donc que j’crève ?

Fanchonnette.

Air : Sti-là qu’a pincé Berg-op-zoom.
Faut-il vous l’dire encore un coup ?
Monsieu, vous m’ostinez beaucoup ;
On ngagne rien par violicence.

Jérosme

J’m’absente donc de vot’présence.

(Il sort.)
Fanchonnette.

Air : Du cantique de S. Hubert.
Vrament, de ç’t’amour-là
J’nous serions ben passée.