Page:Vadé - Œuvres de Vadé, précédées d'une notice sur la vie et les oeuvres de Vadé - 1875.djvu/250

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Fanchonnette.

Air : Je le veux de toute mon âme, ou, des Insulaires.

Ah ! j’aimons mieux, foi d’honnet’fille,
Le ragoût de la libarté,
Que d’avoir de la famille :
Car, en verté d’Guieu, ça vous abat votr’gaieté.
Toujours sautant,
Toujours chantant,
Fillette trouve en tout tems
Le printemps ;
Mais dans l’mariage femme qui brille,
Brille toujours à ses dépens.

Cadet.

Air : Si t’en magnes.

Tiens, ma pauvr’sœur, tu n’as pas de raison,
De rencarter un aussi bon luron.

Fanchonnette.

Crois-tu donc que j’vas lâcher mon cœur,
Et qu’tout brandis il va t’étr’mon vainqueur.

Cadet.

Tiens, moi j’te l’dis, j’vois ben que ça viendra.

Fanchonnette.

Ah ! s’il en tâte, s’il en goûte, s’il en a !

Cadet.

S’il l’aimait ben, faudrait passer par là.

Fanchonnette.

Air : Recevez donc ce beau bouquet.

Lui m’aimer ? je n’donn’pas là-d’dans.