Page:Vadé - Œuvres de Vadé, précédées d'une notice sur la vie et les oeuvres de Vadé - 1875.djvu/28

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CHANT PREMIER

Je chante sans crier bien haut,
Ni plus doucement qu’il ne faut,
La destruction de la pipe
De l’infortuné la Tulipe.

On sait que sur le port aux Blés
Maints forts à bras sont assemblés,
L’un pour, sur ses épaules larges.
Porter ballots, fardeaux ou charges ;
Celui-ci pour les débarquer
Et l’autre enfin pour les marquer.
On sait, ou peut-être on ignore,
Que tous les jours avant l’aurore.
Ces beaux muguets à bran-de-vin
Vont chez la veuve Rabavin
Tremper leur cœur dans l’eau-de-vie.
Et fumer, s’ils en ont envie.

Un jour que se trouvant bien là
Et que sur l’air du beau lanla