Page:Vadé - Œuvres de Vadé, précédées d'une notice sur la vie et les oeuvres de Vadé - 1875.djvu/281

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Cadet, d’une voix enrouée.
Air : Du Dieu des cœurs.

 
En vérité,
Oui, Messieux et Mesdames.
Votr’généreuzté
S’éparpille au fin fond d’nos âmes,
S’épar, ar, ar, ar, ar…

Fanchonnette.

Tiens, ç’t’autre avec sa voix de tournebroche ! Il vous entonne un Orpera. Dis donc, Cadet, quand z’on chante comm’ ça, faut s’faire accompagner par un chaudron.

Cadet.

Eh ! sarpejeu, i gn’a qu’pour toi à vouloir jouer du gosier ici.

Jérosme.

Vous sentez fort, Mansell’, qu’un homme n’a pas l’passage de la ruette fait pour la mursique, comme qui dirait la surpape d’la voix d’une femme.

Fanchonnette.

D’quoi donc qu’i s’mêle ? Faut renoncer quand on n’a pas d’atout ; on n’fait pas la bête pour ça.

Jérosme.

Eh ben, voyons, allumez-nous ça, vous qui parlez.

Fanchonnette.

Vantez-vous-en, et dans la magnière qui convient encore.

(Elle sort du ton Marinier.)
Air : Me promenant dans nos plaines.

 
Ce moment qui nous désole
Du néant est le miroir.
Si notre bonheur s’envole,
Quel sera donc notre espoir ?
Par votre absence cruelle