Page:Vadé - Œuvres de Vadé, précédées d'une notice sur la vie et les oeuvres de Vadé - 1875.djvu/299

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Scène X

JOLIBOIS, TONTON, SANSREGRET, ivre.
Sansregret, s’appuyant sur Jolibois.
Air : Je crois que toute la terre.

 
C’est Bacchus, le Dieu de la treille,
Qui fait la pluie et le beau temps.

Jolibois.

Allons, allons, tâche toujours de t’soutenir : est-ç’qu’tu m’prends pour une brouette, à la fin ?

Sansregret.

C’est juste.

Air : On m’a dit qu’certain faraut l’aime.

 
On ne craint pas le Commissaire,
Quand on n’fait pas d’mal sans sujet,

Qu’est-ce que c’est que ç’te p’tite fille-là ?

Tonton.

Il n’est pas collé sti-là, voyez donc !

Jolibois.

C’est la p’tite sœur d’la maîtresse d’note Sargent.

Sansregret.

Ah ! faut faire politesse à la parenté : la femme, donnez-nous à boire ; Monsieux l’garçon.

(On répond en dedans.)

Allons, allons.

Tonton.

Oui, apportez vitement, car il est à jeun.

Sansregret.
Air : Quoi donc, Cadet ! est-ce tu veux qu’y m’enjole ?

 
Quand un amant aime ben sa maîtresse,
C’est la raison qu’il soit son favori.