Page:Vadé - Œuvres de Vadé, précédées d'une notice sur la vie et les oeuvres de Vadé - 1875.djvu/336

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Scène PREMIÈRE

CÉPHISE, GROSSEL.
Grossel, riant avec éclat.

Ah ! ah ! ah ! hé bien, ma sœur.

Céphise, d’un air froid.

Hé bien ! mon frère.

Grossel, d’un ton de bonne humeur.

Convenez que Sophie votre fille n’aura pas le temps de s’ennuyer avec Plaisantin son futur, car parbleu, c’est un drôle de corps.

Céphise.

Ah ! fort drôle : est-ce parce qu’il est familier jusqu’à l’impertinence, et qu’il joue éternellement sur le mot ?

Grossel.

Et sur quoi donc voulez-vous qu’il joue, puisque c’est son caractère ?

Air : Mais à cette table.

La gaité l’inspire.
Le mot pour rire
Se trouve toujours
Encadré dans ses discours.
Votre froid Léandre,
Tristement tendre,
Ne ferait pas mal
D’imiter son rival ;
Moi-même j’envie
Son sort.

Céphise.

Son Sort.Hé bien,
Moi, je ne vois rien
De si plat dans la vie.