Page:Vadé - Œuvres de Vadé, précédées d'une notice sur la vie et les oeuvres de Vadé - 1875.djvu/374

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Scène XIV

LÉANDRE, SOPHIE, CÉPHISE.
Léandre.

Air : Hélas ! maman, pardonnez, etc.

Je suis perdu, tout à mes vœux s’oppose :
À l’épouser il va donc vous forcer.

Sophie.

Ah ! de ma main, si mon cœur seul dispose,
Entre vous deux je saurai prononcer.

Léandre.

Dois-je espérer ? Qui, moi ! non, non, je n’ose,

Sophie.

Osez, monsieur, tout doit vous l’annoncer.

Céphise.

Ma fille n’a paru balancer que pour vous éprouver, et contrarier un peu votre défiance. Sachez d’ailleurs qu’elle n’hésiterait point à vous préférer, quand même son oncle la priverait de ses biens en faveur de votre mariage, j’en ai raisonnablement, vous en avez aussi.

Léandre.

Quel charme pour mon cœur !

Sophie.

Air : Menuet de Chartier.

Doutez-vous encore ?

Léandre.

Ah ! je vous adore,
Me pardonnerez-vous
Les transports d’un cœur trop jaloux ?