Page:Vadé - Œuvres de Vadé, précédées d'une notice sur la vie et les oeuvres de Vadé - 1875.djvu/428

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Dorimont

Ma grâce. Crois-tu donc que ma fille aille, vienne,
Comme cela ? Mais, mais…

Le chevalier

Comme cela ? Mais, mais… Monsieur, écrivez-lui.
C’est dans votre bonté que je cherche un appui.
Votre cœur est trop bon et pour être inexorable.
Je vous en prie, au nom d’une fille adorable,
Qui cause mon amour, mes chagrins, mes remords.
Donnez-moi le moyen de réparer mes torts.
Monsieur !…

Dorimont, attendri.

Monsieur !… Ce morveux-là m’arracherait des larmes,
Si je ne me tenais à quatre… Tu me charmes.
Va, soit. Mais si ma fille, écoutant la fierté,
À son tour s’opposait à ta félicité ?…

Julie

Non, mon père, ma main seconde votre envie.

Dorimont

Quoi ! Morbleu, cela parle ?

La marquise

Quoi ! Morbleu, cela parle ? Embrassez-moi, Julie.

Le chevalier, lui baisant la main.

Ô ma chère Julie ! À peine je soutiens
Cet instant.

La comtesse, l’ayant examinée.

Cet instant. Oui, c’est elle ; on la reconnaît bien.

Frontin

Mais, qui diable l’aurait connue à son silence ?
Même je doute encor…