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CHANT III

Le travail, les soins et la peine
Fuient faits pour la gent humaine :
Il est des travaux différents,
Selon les états et les rangs.
Tout le monde ne peut pas naître
Prince, marquis, richard ou maître ;
Mais chacun vit de son métier ;
Vive celui de Maltôtier :
C’est où la bizarre fortune
En suant roule la pécune,
À la barbe des pauvres gens.
Serons-nous toujours indigents !
Nous dont les labeurs d’une année
N’acquitteraient point la journée
Qu’un sous-traitant passe à dormir !
Espérons tout de l’avenir.
Mais en attendant qui ! nous vienne
Un sort heureux qui nous maintienne
Dans un état toujours oisif,
Il faut moi, que d’un air pensif