Page:Vadé - Œuvres de Vadé, précédées d'une notice sur la vie et les oeuvres de Vadé - 1875.djvu/96

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pas empêché qu’vous ly d’mandiez comment ça va-ty, pour à propos de ce qu’vous y avez parlé touchant sa volonté d’nous voir ensemble, alle vous a donné la parmission de ça pour tous les soirs et vous n’venez seulement pas, ça m’fait d’la peine, parce que j’pense en moi-même qu’vous avez p’t-être du sentiment pour une autre parsonne, s’qui frait voir que j’suis comme la moindre au vis-à-vis d’vote cœur. J’avons ben ri hier après note ouvrage. Y avait cheux nous la même compagnie qu’il y avait l’jour d’la dergnere fois qu’vous y étiez. L’p’tit Cadet Hustache avait été la veuille aux danseux d’corde, il nous a dit l’histoire d’tout ça tout droit comme si pardy c’était un Théate ; vous auriez ben ri toujours ; ah ça ! écrivez-moi donc la raison dont je n’vous ons pas vû du d’puis l’jour qu’vous équiez d’un visage comme triste d’vant tout l’monde, ça vous chagrinait-y de m’voir ? Tâchez d’faire ensorte que j’vous voye un air content comme j’suis, quand j’vous dis que j’suis,

Votre, etc.

Maneselle,

J’voudrais être mort qui m’en eût coûté la vie, parce qu’vous êtes ben-aise quand Cadet Hustache vous fait rire ; j’dirais ben tout comme ly des risées ; mais d’abord que j’suis auprès d’vous, je n’sais pas, j’ai l’esprit sur vote respect comme une bête ; quand j’vous r’garde y sembe qu’ma parole s’fourre ytout dans mes yeux, et que j’nai d’aute discours à vous dire, que stila d’vous r’garder ; j’vois ben qu’vous aimez Cadet Hustache, car vous ly dites tou-