Page:Van Hasselt - Les Quatre Incarnations du Christ, 1867.djvu/36

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Aux peuples dont l’oreille est fermée aux oracles,
Parle, ô Maître divin, la langue des miracles.
Guéris, en les touchant simplement de tes mains,
Les infirmes couchés au bord de tes chemins ;
Fais parler les muets et rends aux sourds l’ouïe ;
Rouvre à l’aveugle obscur sa prunelle éblouie,
Et fais sortir vivant Lazare, ton ami,
De la tombe où sa chair quatre jours a dormi,
Symbole universel de la race des hommes
Que ta main doit tirer du sépulcre où nous sommes,
Pour la conduire un jour dans la sainte cité
Que le ciel a construite en son éternité.
Puis, de tous nos péchés victime expiatoire,
Sois la dérision du Temple et du prétoire.
Plus grand que tous les dieux faits de marbre ou d’airain,
Confirme par ton sang ton verbe souverain,
Et, pour que l’avenir tout entier se remplisse
Du cri du Golgotha, témoin de ton supplice,
À tes bourreaux, vainqueur triomphant de la mort,
Ô Christ, lègue un pardon plus grand que leur remord !

Ô monde, prête Et la mort