Page:Vanloo, Leterrier et Tréfeu, Le Voyage dans la Lune, 1877.djvu/21

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Oui, sur terre tout m’importune
Et dans les cieux
Je serai mieux :
Papa, papa ! je veux la lune !…

II

Quand ta douce clarté
Fait pâlir les étoiles,
Quand du ciel argenté
Tu déchires les voiles,
Ô lune ! jusqu’à toi
Je sens aller mon âme,
Et ta divine flamme
M’attire malgré moi !
Oui, sur terre tout m’importune
Etc.

VLAN.

Voyons, voyons, Caprice… ce n’est pas sérieux, n’est-ce pas ? Si c’est une plaisanterie, elle est assez réussie.

CAPRICE.

Rien n’est plus sérieux.

VLAN.

Tu veux aller dans la lune ?

CAPRICE.

Oui ! oui !… oui !…

MICROSCOPE.

Mais c’est impossible !

CAPRICE.

Impossible !… C’est vous qui dites cela ? Vous le plus grand savant, le plus grand ingénieur de la terre.

MICROSCOPE.

C’est vrai !

CAPRICE.

Mais non ! ce n’est pas impossible. Et la preuve… c’est que je vous charge de trouver le moyen d’y aller.

MICROSCOPE.

Moi !

CAPRICE.

Est-ce que papa ne vous a pas pris pour tout faire ?