Page:Vanloo, Leterrier et Tréfeu, Le Voyage dans la Lune, 1877.djvu/37

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MICROSCOPE, à part.

J’y compte bien un peu.

VLAN.

Le petit a raison, on y étouffera.

MICROSCOPE.

Erreur !… au moyen d’un appareil spécial, on pourra renouveler l’air à volonté.

CAPRICE.

Et combien mettra-t-on en route ?

MICROSCOPE.

Dame ! un peu plus, un peu moins… vous le saurez en arrivant… Pour faire quatre-vingt-seize mille sept cents lieues, il faut du temps. (Montrant les forgerons qui traversent la scène en poussant des brouettes chargées de paquets et de colis.) D’abord l’obus contiendra des provisions en quantité suffisante. Vous voyez on est en train de les embarquer, de l’eau, du vin, du pain, du biscuit, de la viande, des saucissons, des jambons, des poires, des pommes, beaucoup de pommes.

VLAN, l’imitant.

Beaucoup de pommes !

MICROSCOPE.

Enfin, il ne manque rien.

VLAN.

Mais, pardon ! En arrivant… au débarcadère… il y aura un tamponnement !

MICROSCOPE.

Dame, ça ne me regarde pas, si vous vous arrêtez aux questions de détail ! Je vous ai promis un moyen d’aller dans la lune, mais il n’a pas été question de tamponner, ou de ne pas tamponner.

CAPRICE.

Il a raison.

VLAN.

Comment ! tu le soutiens ?

CAPRICE.

Certainement et je suis prêt à partir.

VLAN.

En canon, tu es fou ! je m’y oppose. On ne part pas en