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Page:Vanloo, Leterrier et Tréfeu, Le Voyage dans la Lune, 1877.djvu/53

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CAPRICE.

Écoutez donc, quand on vient de si loin on ne regarde pas trop où on met le pied.

COSMOS.

Et d’où venez-vous, s’il vous plait ?

VLAN.

Puissant monarque, nous arrivons d’un petit endroit dont vous avez peut-être entendu parler, et qui s’appelle la terre.

COSMOS et LE PEUPLE.

La terre !…

Grognement de la foule.
MICROSCOPE, bas.

Nous produisons notre effet.

COSMOS, se retournant vers Cactus

Tu as entendu !… (Cactus sourit dédaigneusement. Cosmos revient à Vlan.) Il me semble pourtant que je n’ai pas l’air d’un imbécile ?

VLAN, vivement.

Je n’ai jamais dit le contraire.

COSMOS.

Alors pourquoi me racontez-vous des histoires à dormir debout ?… comme si nous ne savions pas aussi bien que vous que la terre n’est pas habitée ?

VLAN.

Ah ! bien, elle est bonne, celle-là ! Puisqu’on vous dit que nous en venons, mon brave homme.

COSMOS.

Vous en venez… laissez-moi donc tranquille. Et comment ?

VLAN.

Comment ?… en canon.

COSMOS.

En canon !

MICROSCOPE.

Oui, en canon… l’invention est de moi… (Montrant l’obus.) Tenez, voilà la voiture.