Page:Vanloo, Sur le plateau.djvu/19

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à Samary, que j’ai connue un peu, à Noriac, que j’ai beaucoup connu, et à ce pauvre Chabrier, que j’ai vu dépérir petit à petit. Riche nature, celui-là, dont on peut dire qu’il fut victime de son art.

Je me suis délecté aux détails circonstanciés que tu donnes sur certaines pièces de ton répertoire — et quelquefois du mien. Nous avons tous deux, séparés ou réunis, obtenu bien des succès et, si je n’ai pas eu le plaisir d’associer mon nom à ceux que t’ont valus l’Étoile, le Voyage dans la lune, le Roi de Carreau, le Droit d’aînesse, le Petit Poucet, l’Arbre de Noël, le Beau Nicolas, la Gamine de Paris, la Gardeuse d’oies, le Pays de l’Or, les Petites Michu, les Dragons de l’Impératrice, et cette si charmante Véronique, du moins ne me suis-je pas fait faute d’y applaudir de tout mon cœur.

Nous avons ainsi continué notre route, toi sans t’arrêter encore, moi en m’arrêtant plus tôt que je n’aurais voulu, par suite de la campagne menée par une certaine presse qui, malgré tout, n’a pu en arriver à ses fins.

Pauvre opérette, l’a-t-on assez malmenée, l’a-t-on assez accablée de horions, de ca-