Page:Vanloo, Sur le plateau.djvu/78

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

fut plus tard les Folies-Marigny, de joyeuse mémoire. Mais il s’y trouvait bientôt à l’étroit et, dès le 29 décembre de la même année, il se transportait, avec sa troupe et son répertoire, dans une autre salle, celle que le physicien Comte avait créée en 1825 au passage Choiseul et qui avait pris le nom de Théâtre des Jeunes Élèves, avec cette devise rassurante :

Par les mœurs, le bon goût, modestement il brille,
Et sans danger la mère y conduira sa fille,

devise qui, d’ailleurs, ne devait pas être par trop prise à la lettre.

N’ayant pas l’intention de faire ici une histoire de ce théâtre, je me bornerai à rappeler qu’Offenbach, après l’avoir agrandi et transformé en 1858, en abandonna la direction, puis la reprit pour la quitter de nouveau, après y avoir joué tout un répertoire joyeux où je relève ces titres connus : Ba-ta-clan, Tromb-al-cazar, La Rose de Saint-Flour, Croquefer ou le dernier des Paladins, Mesdames de la Halle, Monsieur Choufleury, les Pantins de Violette, les Géorgiennes, les Bavards, le Pont des soupirs… J’en passe, mais en me gardant d’oublier le légendaire Orphée aux enfers, dont la Gaîté, puis tout dernièrement les Variétés, ont donné des reprises si éclatantes.