Page:Vanloo, Sur le plateau.djvu/92

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Bernard entre autres. Il avait même donné un acte au Théâtre-Lyrique et avait composé certaines chansons devenues populaires, telles que Titi à Robert le Diable pour Levassor et le Vin à quat’ sous — un titre qui nous reporte loin, par ce temps de vie chère !

La grande artiste dont le nom devait longtemps encore amener le public dans la petite salle du boulevard du Temple y reprit successivement la plupart de ses rôles : les Premières armes de Richelieu, le Vicomte de Létorières, Vert-Vert, Gentil Bernard, la Douairière de Brionne, etc.

Puis elle accueillit un jeune auteur devant lequel tous les théâtres restaient fermés depuis une chute mémorable à l’Odéon et joua les Premières armes de Figaro, de Victorien Sardou.

Elle n’eut pas à regretter ce bon mouvement, car le même auteur, devenu célèbre du jour au lendemain par l’éclatante réussite de ses Pattes de mouche, n’oublia pas pour cela la scène où il avait eu son premier succès et lui donna encore Monsieur Garat, les Prés-Saint-Gervais et le Dégel.

Pour occuper les intervalles des représentations de sa mère, soit qu’elle prît un repos bien gagné,