Page:Variétés Tome I.djvu/260

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Chacun, pour éviter l’assaut,
Se seroit jette d’un plein saut
Dans une plus noire caverne
Que ne sont celles de l’Averne.
Chacun pour sortir se pressoit ;
Une Dentelle un Poinct poussoit ;
Puis, pour éviter la tüerie,
On voyoit une Broderie
Se voulant pousser par un coing,
Recevoir plus d’un coup de poing.
Un ballot poussoit une quaisse ;
Et tant pour sortir on s’empresse,
Que maints Passemens sur leur dos
Sentirent maints coups de Piquots.
Alors mesdames les Espées,
Voyant qu’elles estoient dupées,
Ayant les esprits mecontens
De s’estre joint à telles gens,
Retournèrent tout en furie,
Tout droit à la Coutellerie ;
Et pour messieurs les Pistolets,
Poussant mille et mille regrets,
Dans le depit qui les accable,
Se donnèrent, dit-on, au diable,
Qu’ils s’en vengeroient un petit.
Pour cela, chez monsieur Petit
Ils firent soudain la retraitte,
Où depuis ils tinrent diète,
Pour plus aisément convenir
De ce qu’ils pourroient devenir.

Le parti des rebelles ayant donc esté dissipé de