Page:Variétés Tome I.djvu/269

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sion du pauvre peuple, desjà tellement attenué par les calamitez passées, qu’il est presque demeuré abattu sous le faix, sans moyen de se pouvoir resoudre ; et d’autant que nous desirons pourveoir qu’il ne se commette semblable chose en l’armée du roy nostre dict seigneur et frère, et que nostre intention est de faire vivre toutes personnes, de qualité qu’ils soient, estant à la solde dudict seigneur ou autrement, avec l’ordre, devoir et police qu’il convient et est necessaire en l’armée d’un prince très chrestien, tant pour le regard de ce quy est dû à l’amour, craincte et honneur de Dieu, manutention et execution de la justice en sa splendeur et integrité, ordre et police militaire entre les soldats pour les conduire et mener seurement en campaigne, au combat avec l’ennemy, et les faire loger sans desordre, que pour garder d’oppression et violence des dictz soldatz et autres gens de guerre les subjectz du roy nostre seigneur dict, et faire en sorte qu’ilz puissent vivre sans estre vexés, tourmentez, battuz, ne pillez, et demeurer en seureté soubz la sevère justice que nous entendons faire de ceux quy contreviendront aux ordonnances cy-après desclarées, lesquelles nous voulons être si exactement et inviolablement observées, que par la punition des grandes et execrables impietez et detestables vices quy se font et commettent ordinairement, à present nous puissions faire cognoistre à un chacun combien telles choses nous deplaisent.

Premièrement :

Il est tres expressement enjoinct et commandé à tous capitaines de gens d’armes, de quelque qualité