Page:Variétés Tome I.djvu/372

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Sur le renom d’un festu1
Qu’un miserable asne mange ;
Si Pasquier, en sa loüange
De la puce de Poitiers2
A du bruict en nos quartiers,
Loüant l’aloyau, j’espère
La faveur autant prospère,
Voire plus, car le subject

Est plus noble et moins abject.

Arrière donc, ô viandes
Delicates et friandes,


1. Allusion au livre singulier dont voici le titre : La magnifique doxologie du festu, par M. Sebastien Roulliard, de Melun, advocat au parlement. Paris, 1610, in-8º.

2. C’est la fameuse puce qu’Estienne Pasquier, étant à Poitiers pour les Grands jours, aperçut sur le sein de la belle Catherine des Roches, et au sujet de laquelle il ouvrit une sorte de concours poétique. Tous les célèbres auteurs y prirent part, non seulement ceux qui écrivoient en françois, mais ceux qui faisoient des vers grecs, latins, italiens et espagnols. Aussi le P. Garasse a-t-il dit : « Cette puce a tant couru et sauté dans les esprits fretillans des François, des Italiens, des Flamands, qu’ils en ont fait un Pégase. » (Recherche des recherches, liv. V, ch. 10.) Pasquier fit un recueil de tous ces vers, qu’il dédia à M. Achille du Harlay, président des Grands-jours, et qu’on trouve à la fin de son volume : la Jeunesse d’Estienne Pasquier et sa suite, Paris, Jean Petit-Pas, 1610, in-8º. Le recueil a lui-même pour titre : La Puce, ou jeux poétiques françois et latins composés sur la puce aux Grands jours de Poitiers, en 1579. Il avoit déjà paru isolément en 1581 et 1583, sous le titre de : La Puce de madame des Roches.