Page:Variétés Tome I.djvu/53

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l’employer à louer Dieu14 et le prier pour nostre prosperité : SÇAVOIR faisons qu’inclinant pour la consideration susdite, à la recommandation d’aucuns nos speciaux serviteurs, en faveur mesme de l’heureux mariage de la Royne de la grande Bretagne nostre très-chere et très-aymée sœur, de nostre propre mouvement, grace speciale, plaine puissance et authorité royale, NOUS avons à ladite Helène Gillet, suppliante, quitté remis et pardonné, quittons, remettons et pardonnons, par ces presentes signées de nostre main, le faict et cas susdit, comme il est exprimé, avec toute peine et amende corporelle et civile qu’elle a encourue envers nous et justice ; et mettant à neant toutes informations, decrets, mesmes ladite sentence et arrest de mort qui en sont ensuivis, la restituons et restablissons en sa bonne renommée et en ses biens non d’ailleurs confisquez ; imposons silence à nos procureurs généraux, lieutenans, substituts, presens et advenir. SI DONNONS en mandement à nos amez et feaulx conseillers les gens tenans nostre Cour de Parlement à Dijon ces presentes nos lettres de remission entheriner, et de leur contenu faire jouir ladite suppliante plainement et paisiblement, sans permettre y estre contrevenu : Car tel est nostre plaisir. Et afin qu’elles soient stables, nous y avons fait mettre nostre seel, sauf, en


14. Hélène Gillet, en effet, se retira du monde. Elle entra dans un couvent de la Bresse, et y vécut très saintement de longues années. Sa mort fut des plus édifiantes. V. Vie de Madame de Courcelles de Pourlans, etc., par Edme-Bernard Bourrée, oratorien, Lyon, 1699, in-8., p. 264.