Page:Variétés Tome IV.djvu/106

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Le deuxième, du 9 des dits mois et an, d’une autre petite portion de terre, à Nicolas Delamarre, moyennant 1 denier de cens et 2 sols de rente.



lançant de préférence contre les habitations dont on encombroit le Pré, tous les mutins des écoles vinrent s’en prendre à la fois aux moines de Saint-Germain et aux propriétaires des maisons du grand et du petit Pré-aux-Clercs. Cette sorte d’invasion se trouve décrite avec tous ses ravages par Félibien (t. 2, p. 1025) et par du Boulay (p. 167). J. Du Bellay l’a aussi racontée dans ce passage de sa Satyre de Maistre Pierre du Cuignet sur la petromachie de l’Université de Paris, déjà citée par M. Ch. Vaddington dans son excellente Vie de Ramus :

Venez tous esteindre le feu
Que ces Pierres ont excité
Parmi nostre Université,
Qui, n’estant d’un recteur guidée,
Semble une jument desbridée,
Ou une barque vagabonde
Laissée à la merci de l’onde.
Le Pré-aux-Clercs en est temoing
Où il n’y a si petit coing
De muraille qu’à coup de pierre
On ne fasse broncher par terre,
Lapidant les champs fructueux
Elles beaux logis somptueux,
Ausquels la pierreuse tempeste
Gresle sans fin dessus la teste.

La grande affaire de l’Université, c’étoit de s’opposer aux usurpations des moines de Saint-Germain ; mais pour cela il ne lui falloit pas moins que l’accord et l’appui de tous ses membres. Afin de se les rallier, elle leur fit une concession : elle souscrivit à la demande de Le Clerc, reprit ses terrains ; et, quoique Ramus fût, au sujet des maisons déjà construites et louées, de l’avis émis plus haut, elle n’hésita pas à