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terre d’une part, données à cens et rentes par les dits Augustins, par contracts du 13 avril 1613, à Jacques Rousseau, brodeur, moyennant 30 livres de rente et 1 denier de cens, et 100 toises de terre d’autre part, données par les dits Augustins aux mesmes conditions, par contract du 18 des dits mois et an, à Jean Dubut.

Ledit Rousseau ayant fait bastir une maison sur la dite place, elle fut sur luy saisie, et adjugée à Charles Gazeau, masson, le 20 septembre 1617.

Le 21 juillet 1624, le dit Gazeau la vendit à Jean de la Jarrie, boulanger.

Le 5 aoust 1638, le dit de la Jarrie et Marguerite Lorillier, sa femme, la revendirent à demoiselle Marguerite Regnouet, femme separée de biens de M. Jean Baptiste Mathieu56, historiographe de France.

À l’egard des autres 100 toises de terres acquises par le dit Dubut, il en vendit 50, le 18 octobre 1618, à Julien le Charetier.

Le dit le Charetier en retroceda depuis dix au dit Dubut, et n’en retint que 40, chargées de 12 livres de rente.



56. Fils de P. Matthieu, dont il publia l’Histoire de France, Paris, 1631, 2 vol. in-fol. Il y avoit joint l’Histoire de Louis XIII. La femme qu’on lui donne ici n’auroit pas été sa seule épouse, s’il falloit en croire la Biographie universelle, qui le marie avec Louise de la Cochère, d’une famille noble de Florence. Toujours d’après le même recueil, il en avoit eu deux fils et une fille, qui se fit religieuse dans le tiers ordre de Saint-François, et y vécut d’une manière très édifiante. Sa vie a été publiée par le P. Alexandre, récollet. La Vie de la venerable M. Matthieu, Lyon, 1691, in-8.