Page:Variétés Tome IV.djvu/227

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Car Gautier repondit que seulement aux bains
On se servoit de l’eau, et pour laver les mains.
Il s’enfuit sur ce point, dépassant d’une lieue
L’esprit, qui, moins subtil, est encore à sa queue.
Je jure mon cornet qu’il aura beau courir,
Le fou ne boira pas, et deust-il en mourir.
Il marque de ses piez la terre qui raisonne,
Et fait voir en sautant qu’un fossé ne l’etonne.
Chacun juge là-bas, à le voir si leger,
Que son mestier estoit d’apprendre à voltiger.
Il a jambes de cocq et tout le corps si graisle
Que le vent pourroit bien l’emporter sur son aisle ;
Mais c’est trop guarguillé : si quelqu’un le veut voir,
Qu’il aille à l’autre monde ; il s’y fait prevaloir,
Ayant enfin guaigné l’azile d’une roche

Où je ne pense pas que jamais on le croche.