Page:Variétés Tome IV.djvu/338

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Pontchartrain court un cerf9, et Castille la bague10 ;
Rien de si bien disant que madame d’Entrague11 ;
Que Bassompierre fait l’amour sans dire mot ;
L’evesque de Luçon est un pauvre idiot12 ;
Barbier est en faveur13 ; et messieurs de Luynes,



trait qui les représentoit tous deux, lui montroit le ciel du doigt et lui disoit : — Disce puer virtutem. « Or, ce puer, écrit Tallemant, avoit la plus grosse barbe que j’aie connue ; il paroissoit richement quarante-cinq ans. » (Édit. in-12, t. 4, p. 136.) Bautru, dans l’Onosandre, Cabinet Satirique, p. 558, par une double allusion à la naïveté de M. de Montbazon et à la situation de son hôtel, qui étoit rue de Béthizy, et le même qu’on vient de démolir récemment, l’appelle Prince de Béthisy. V. le Borboniana dans les Mémoires de Bruys, t. 2, p. 312.

9. Secrétaire d’État et secrétaire des commandements de Marie de Médicis, il fut l’un des hommes les plus sérieux de cette époque et l’un de ceux qui par conséquent se mêlérent le moins aux intrigues. On a de lui des Mémoires très intéressants, rédigés avec conscience et modestie.

10. Fils de P. Castille, qui de marchand de soie aux Trois visages dans la rue Saint-Denis, étoit devenu receveur du clergé et s’étoit fort avancé dans les affaires. Ce fils avoit encore été plus loin que son père. À la mort de Henry IV, il avoit été fait contrôleur général des finances.

11. Henriette d’Entragues, duchesse de Verneuil, qui ne voyoit pas alors très bonne compagnie, à ce point que l’auteur des Caquets de l’Accouchée put sans invraisemblance la mettre en scène avec ses commères.

12. Si parmi toutes ces contre-vérités il en est une bien réelle, c’est celle que contient ce vers. Richelieu, évêque de Luçon, futur ministre et cardinal, s’étoit donc laissé déjà deviner, dans sa courte apparition aux affaires, pendant la faveur du maréchal d’Ancre.

13. Après avoir joué un certain rôle, il étoit tombé avec le