Page:Variétés Tome IV.djvu/49

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l’hostière11, friponniers, crieurs de vieux fer, vieux drapeaux ; repetasseurs, chicaneurs, vieux laridons, briphe-miches12, froid-aux-dents, porteurs de rogatons13, raboblineurs14, lorpidons15, garde-clapiers, morte-paye cassez16, ramonneurs de cheminée, dégresseurs de vieux chapeaux gras, trousse-lardiers, rongneux, morpionnaires, chassieux, grateleux, pediculaires, farcineux, alterez, bauquedenares17, tatonniers, malotrus, bailleurs de belles vessies, loque-


âge. Triacleur se disoit encore alors pour charlatan. V. Régnier, satire 13, v. 230.

11. Gueux de l’hôpital, selon Oudin, au mot Hostière de son Dict. franç.-espagnol. Pasquier (Recherches de la France, liv. 8, ch. 42) et après lui Furetière, dans son Dictionnaire, prétendent à tort qu’on les appeloit ainsi parcequ’ils alloient fleuretant les huis des maisons. Rabelais parle des gueux de l’hostière (liv. 1er, ch. 1er, et liv. 5, ch. 11).

12. Grand mangeur de miches. Je croirois volontiers que c’est par ces mots, et non par ceux de brise-miches, qui n’en sont qu’une altération, qu’on désigna d’abord une rue bien connue de Paris, dans le quartier Saint-Merry.

13. Vendeurs de reliques et d’oraisons (rogatum, prière). Rabelais se sert de cette expression, et Henri Estienne veut qu’on appelle ainsi les moines, « pour ce que, dit-il, ils ne vivent que des aumosnes des gens de bien. » (Apologie pour Hérodote, t. 1er, p. 536.)

14. Raccommodeurs de souliers et autres rapetasseurs. (Est. Pasquier, Lettres, liv. 10, lettre 7.)

15. Lourpidon, vieux sorcier qui joue un rôle dans l’Amadis.

16. Par morte-paye, pour l’homme de guerre, on entendoit ce que nous appelons aujourd’hui demi-solde.

17. Il faut peut-être lire poquedenares, gens peu pourvus d’argent.