Page:Variétés Tome IV.djvu/92

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L’Université tient incontestablement ce patrimoine de la liberalité de nos rois. L’opinion la plus commune est que l’empereur Charlemagne le demembra de la couronne sur la fin du huitième siècle, pour le donner à l’Université, qu’il avoit etablie. Mais, quand mesme elle ne le tiendroit que de quelqu’un de ses plus proches successeurs, elle peut toujours se vanter avec asseurance qu’elle n’a point eu d’autres fondateurs que nos rois, temoin le nom illustre de leur fille aînée, dont ils ont bien voulu l’honorer.

Elle possède donc ce domaine en pleine propriété et seigneurie, sans aucune servitude, et comme une


Arts et du pavillon ouest du palais de l’Institut, tandis que son embouchure dans les fossés de l’abbaye avoit lieu au point d’intersection de la rue Jacob et de la rue Bonaparte. Le prolongement de celle-ci jusque vers la rue Taranne tient, en effet, la place de celui des fossés de l’abbaye qui sembloit être la continuation en droite ligne de la petite Seine. M. Berty a rendu cette disposition topographique fort claire par le plan annexé à son Étude… sur les deux Prés aux Clercs et la petite Seine (Revue archéologique, 15 octobre 1855). M. Berty n’a connu ni le Mémoire que nous publions ni le travail de du Boulay ; mais, guidé par des documents manuscrits, il arrive à peu près aux mêmes conclusions. Il varie seulement d’opinion avec du Boulay pour la date où dut être établie cette noue, comme la petite Seine est appelée dans les vieux titres. Il croit avec raison la trouver indiquée déjà dans une charte de 1292. Selon lui, on se seroit contenté, en 1368, de remanier ce fossé et de l’élargir, et ce nouveau travail auroit suffi pour faire désigner, dans un acte de cette même année 1368, la petite Seine par le nom de Fossé-Neuf. Ce qu’on lira plus loin donne en partie raison à M. Berty contre du Boulay.