Page:Variétés Tome VI.djvu/18

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Henry le Grand, ayant le fer et le foudre en la main, le lance sur les nations qui le voudroient empescher de porter son espée sur les confins de l’univers, où nous luy verrons naistre les palmes dedans les mains et le laurier seindre son front glorieux.

En la troisième action il s’est veu sur un batteau sur lequel estoient des niches remplies de personnages et bordé de fleurs de lis coronnées d’une excessive grandeur avec L. L. d’or assises en des croissans soustenus par des septres, le tout semé de lances à feu qui rendent une clarté admirable, au milieu duquel estoit une piramide fort bien eslabourée et esmailée de toutes sortes de couleurs, aux angles de laquelle estoient quatre vazes dans lesquels estoient posez des bouquets de fleurs d’Italie representés au naturel, et à la pointe de laquelle estoit un soleil de huit pieds de diamètre, dont les rayons esbloissoi­ent les yeux des assistans qui estoient accourus de toutes pars pour voir les merveilles de cet artifice. Le roy et la cour ayant veu ce soleil faire son cours en un quart d’heure, incontinent l’on entendit milles tonnerres retentir par le bruit des canons, qui sembloit que la machine du ciel devoit dissoudre.

Par ce pié d’estal7 nous est figuré une cadrature qui est la mesme fermeté et asseurance, qui nous represante la paix, precieux gaige que le roy nous a donné, que nous ne pouvons plus dire que nostre bonne fortune soit chancellante, mais maintenant qu’elle est assise sur un ferme et durable fonde-


7. Piédestal ne s’écrivit d’abord pas autrement.