Page:Variétés Tome VI.djvu/221

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a un fonds qui ne s’epuise point, et est ardent à la curée comme un Bouc.

Scarron.

Je l’ai fort connu. Il etoit presque toujours à Paris, quoi qu’Archevêque de Rouen. C’est justement ce qu’il falloit à ce Bouc. Franchement, si Paris est l’Enfer des chevaux17, c’est le Paradis des Boucs et des Cochons aussi bien que des Putains. Je juge assez de ce qu’il fait presentement par ce que je lui ai vu faire. Passons à nos cochons.

L’abbé Furetière.

Vous me dispenserez de vous parler de tous. Ils n’en valent pas la peine pour la plupart. Je ne vous dirai qu’un mot de ceux que vous avez ouï prêcher dans Paris avec l’applaudissement de la Cour, et qui vivoient en quelque odeur de Sainteté tandis qu’ils etoient dans la compagnie des Pères de l’Oratoire : c’est le Père le Bouc18 et le Père Mascaron,


De crainte d’en être surpris,
Il a retranché ses maîtresses :
De quatre qu’il eut autrefois,
Ce prelat n’en a plus que trois.

Ce p(Recueil Maurepas, t. 4, p. 3.)

17. V., sur ce proverbe, notre t. 2, p. 284, note.

18. Guillaume Le Boux, qui eut le courage de prêcher à Paris pendant la Fronde touchant l’obéissance qu’on devoit au roi, ce qui lui valut, en 1658, l’évêché d’Acqs, et non pas cetui d’Agde, comme il sera dit plus loin, et plus tard, en 1667, celui de Périgueux. Il avoit été, comme Mascaron, prêtre de l’Oratoire. Il mourut le 6 août 1693.