Page:Variétés Tome VI.djvu/229

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s’etant aprochée du Prelat, qui vouloit que l’on tuât tout : « Ne me perdez pas de reputation, lui dit-elle, et, pourvu que vous apaisiez mon père et que vous cachiez la chose à mon Mari, je vous promets de n’en être pas ingrate29. »

Scarron.

Je croi que le pauvre cocu fut bien ebaubi, ayant trouvé un homme en chair et en os couché entre sa Femme et sa Fille20.



Puis elle disoît : Ma mie,

Je t’en reponds sur ma vie.

Pour aiguiser l’appetit,
––––––Le deduit
Se passoit au même lit,
Entre Bethune et la mère,
Sault et la jeune commère.

29. D’après la chanson que je viens de citer, ce ne seroit pas le cardinal d’Estrées qui auroit trahi Mme de Cœuvres, mais son propre frère, l’abbé de Lionne, qui étoit tombé amoureux d’elle, et qu’elle avoit repoussé :

Enfin son frère l’abbé,
––––––Echauffé
Un matin s’est presenté.
Ne lui voulant rien permettre,
Il se saisit de ses lettres.

Son père il en regala,
––––––En parla,
De cecy et de cela.
Là finit la patience
D’un des grands cocus de France.

30. « Quoique le mari (M. de Lionne), écrit encore Mme de Sévigné (19 août 1671), fût accoutumé à sa propre disgrace, il ne l’étoit pas à celle de son gendre, et c’est ce qui l’a fait éclater, car vous savez bien l’humeur complaisante et même serviable de la mère. » Mme de Lionne reçut ordre