Page:Variétés Tome VI.djvu/65

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sorte de larron21, et cestuy-là me sembla d’autant plus plausible que de tous les mestiers il n’y en a aucun qui soit aujourd’huy plus pratiqué en vostre royaume, ny plus impunement. Mais de ceste resolution fust-il diverty par le quatrain latin qui dict :

Nec lepus imbellis nec vulpes subdola vitat
—-Retia quæ grandis rumpere pergit aper :


maison qu’on voulut transporter les malades ; mais elle fut trouvée trop petite, et c’est alors que la fondation de l’hospice Saint-Louis fut résolue (Piganiol, t. 4, p. 74). L’hospice de Nicolas Houel avoit en effet des proportions si restreintes qu’en 1611, la population venant à y augmenter, on se décida, non pas à l’agrandir, mais à le faire évacuer. Toutes les dispositions prises par Henri IV furent annulées, et l’on se contenta de distribuer aux invalides une somme de 2,400 fr., pour les aider à retourner chez eux. Pendant la Fronde, Bicêtre leur avoit été donné pour asile. V. Moreau, Bibliogr. des Mazarin., t. 3, p. 91. — Ce qu’on lit ici donneroit à penser que les bâtiments de Houel furent, après leur départ, destinés à servir de refuge aux pauvres non valides, et devinrent le siége d’une juridiction qui avoit droit de faire saisir par ses agents tout mendiant qui vagueroit par les rues. — Il existe sur cette maison, et sur sa première destination, une très curieuse pièce : Advertissement et déclaration de l’institution de la maison de la Charité chrestieime establie ès fauxbourgs Saint-Marcel par l’authorité du roy, 1578. Ensemble plusieurs sainctes exhortations, par Nic. Houel, premier inventeur de la ditte maison et gouverneur d’icelle. Paris, P. Chevillot, 1580, in-8.

21. Sur ces réceptions dans la confrérie des filous, V. t. 5, p. 349. Sur la justice que les filous, surtout ceux du Port au Foin, exerçoient entre eux contre quiconque de la corporation avoit forfait à ses statuts, V. aussi L’Estoille, édit. Champollion, t. 2, p. 531, 533.