Page:Variétés Tome VIII.djvu/137

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Elles sont de vrays philosophes

Qui portent tout comme Bias.

C’est entr’elles une maxime,
Qu’il faut bien faire plus d’estime
D’un vieil penard ou païsan
Avecques beaucoup de pistoles,
Que des caresses et paroles
Du plus accomply courtisan.

Pour oster cet abus du monde,
Faut chasser la mode feconde,
Qui f..timasse tant d’habits ;
Jamais Mathieu, dans son histoire,
Ne vit un luxe si notoire
En perles, satins et rubis.

Les beaux habits font qu’on chevauche
Et que les femmes on desbauche,
Que tant d’abus sont dans Paris.
Ce n’est donc pas contre les femmes,
Mais contre leurs habits infames,
Que s’entend ce charivaris.

Ô que de f..tus hymenées,
De ramonneurs de cheminées ;
Que de cocus, que de cornards,
Que de putains, que de nourrices,
Que de mangeuses de saucisses,
Que de furets, que de renards !

Ô satin, mort des pucelages !
Velours, père des cocuages !
Habits, juppes, robes, rabas !