Page:Variétés Tome VIII.djvu/28

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moing de ce a signé en chacun fueillet à la minutte.

Ainsi signé : P. Malvaut32.



32. Par l’interrogatoire du coupable, par les réponses de l’amiral, on a pu s’édifier sur les faits du procès et se bien mettre à même de peser la part d’innocence ou de culpabilité qui y revient à celui-ci. Aux yeux de la veuve et des enfants du duc de Guise, malgré toutes ces explications, la complicité de Coligny ne fut pas douteuse, et ils n’eurent cesse ni répit qu’ils n’en eussent pris vengeance. Ils dirigèrent contre l’amiral des poursuites dont on trouve le détail, avec les pièces à l’appui, dans la curieuse publication de M. Louis Pâris, le Cabinet historique, mars 1857, p. 59–69. Des juges auroient pu terminer ce débat envenimé, mais où les prendre ? « Le sieur amiral, écrivoit M. de Morvilliers à l’évêque de Rennes, le 23 décembre 1563, recuse tous les Parlemens », les autres le Grand-Conseil. Pour en terminer, le roi fut obligé de retenir à soi la connoissance du fait, « la poursuite duquel, lit-on dans l’arrest du 5 janvier 1563 qui fixe ce renvoi, il mit en surcéance pour le temps et terme de trois ans », à la condition que, durant ce délai, » les partis n’attenteroient reciproquement les ungs contres les autres », ce qui fut promis. Les trois années passées, le 29 janvier 1566, « on besogna, dit Bruslard, dont M. L. Pâris cite le Journal, p. 65, au jugement de M. l’admiral, sur ce que Poltrot l’avoit chargé du mandement de la mort de feu monseigneur le duc de Guise. Auparavant que d’opiner, M. l’admiral, mandé par le roy, fut interrogé par luy mesme sur la charge du dit Poltrot, lequel dit, en présence de toute la compagnie, qu’il n’avoit faict ni faict faire l’homicide, et qu’il ne l’avoit approuvé ni approuvoit ; et qui voudroit dire et soustenir le contraire, il auroit menty, et luy offroit le combat. » Sur cette décla-