Page:Variétés Tome VIII.djvu/97

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Qui fait maintenant asservir

Mon cœur, mon bras et ma vaillance.

Celuy qui donne la mesure
Cogneut mon ton trop elevé :
Tu n’as pas, dit-il, espreuvé
Que vaut en musique cesure.

Que si quelqu’un par aventure
Entre en ma place en ce concert,
Qu’il sache que le tenor sert,
Et seul est exempt de cesure.

Que s’il veut toucher l’espinette,
Il faut cognoistre les ressorts,
Et n’imiter pas les efforts
De quelque eclatante trompette.

Car c’est irriter la fortune,
Ceste implacable deité,
Tousjours diverse à l’unité,
En diversité tousjours une.

Fin.