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Page:Varlet - La Grande Panne, 1930.djvu/136

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à travers l’infini n’arrivent pas jusqu’à sa surface : ils sont arrêtés par l’atmosphère, dont le frottement les « craque » comme des allumettes et les volatilise ; ce sont les étoiles filantes.

Tout se passe comme si la création qui s’est implantée sur notre globe (la « biosphère », disent les cosmologues, c’est-à-dire l’ensemble du monde vivant, animal et végétal) avait été mise en vase clos dès l’origine pour y évoluer selon ses destinées propres. Isolement que l’on peut interpréter au choix, comme une sage précaution du Créateur, ou comme un concours de circonstances naturelles et favorables.

Car il se peut, il apparaît très probable, que les cosmozoaires flottant dans l’espace ne soient pas de nature identique dans les divers cantons de l’infini.

Sans aller jusqu’à dire que les propriétés essentielles de la matière, telles que la gravitation, varient selon les zones de l’espace, des savants nombreux, invoquant la « courbure de l’espace » einsteinienne et le fait, entre autres, scientifiquement établi en 1927 par M. Gheury de Bray, que la vitesse de la lumière diminue, mettent en doute que les lois naturelles soient valables, telles que nous les connaissons sur terre, dans le cosmos tout entier. Il est probable que les lois régissant la vie sur les divers systèmes stellaires sont diverses ; que la vie se manifeste sous des formes et avec des modalités entièrement imprévues de nous, par exemple sur les planètes circulant